Scientifique et musicien confirmé, Pierre De Loor incarne parfaitement ce double portrait sous le nom de scène de 3.14Air (lire Pi ERRE). Un pseudo sciemment trouvé : « Il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien, comme la valeur de pi (3.14), alors 3.14Air chante ce contre quoi on ne peut rien tout en nous aidant à respirer l’AIR qui nous aide à faire avec ». Issu d’une famille modeste originaire de Picardie, Pierre est un enfant curieux qui se découvre une passion pour le piano et l’écriture. Il suit un apprentissage classique au conservatoire, où il obtient la meilleure mention du concours dès sa première année, et découvre le jazz à travers l’improvisation. En 1998, il décroche sa thèse et rejoint la Bretagne, où il intègre un groupe de musiciens avec lesquels il travaille les standards du jazz. De rencontres en rencontres, il fait découvrir ses propres compositions et forme avec sa femme le groupe pop/rock Leika. Cette formation mène Pierre sur les scènes les plus prestigieuses de Bretagne ou d’ailleurs.
En 2016 naît le projet solo de 3.14Air, avec la sortie d’une compilation digitale faite-maison, réalisée à partir d’anciens enregistrements retrouvés dans les cartons. C’est là toute une rétrospective qui fait le lien entre ce qu’était Pierre et ce que sera 3.14Air : une musique électro-pop à base de machines et de piano, avec des « textes qui flirtent avec le surréalisme, dansent avec les métaphores et parlent souvent de la condition humaine, des choses contre lesquelles on ne peut rien mais aussi des forces en soi pour les transcender.»
En 2019, il sort l’EP Sans les autres, et se fait accompagner par le label poitevin Microcultures pour découvrir le monde de l’autoproduction.
Réalisé pendant le confinement, son premier album L’espace d’un instant sort en avril 2022 grâce à Inouïe Distribution, et est bien accueilli des médias.
3.14Air revient cette année avec un deuxième album : L’Herbe sous le pied. Les dix titres qui composent le disque confirment l’identité électro-pop poétique du projet, un univers mis en images par le peintre finistérien Christian Costes. L’Herbe sous le pied sortira fin 2024, soutenu par Microcultures et Kuroneko.